La vallée du Vie-de-Sos est incontestablement la plus remarquable, la plus pittoresque des vallées ariégeoises. Dominée par la masse imposante du Mont Calm, à la cime éternellement neigeuse, elle offre de tous côtés des villages, des ruines pleines de souvenirs historiques qui émergent des pentes boisées ou se dressent fièrement sur des sommets presque inaccessibles. Ces merveilleux paysages devaient nécessairement inspirer la plupart de nos poètes ariégeois de toutes les époques. M. l'abbé II. Duclos, dans son remarquable ouvrage, n'a eu garde de les oublier ; mais il en est un, doublé d'un compositeur, que nous devons mentionner (au risque d'effaroucher sa trop grande modestie), dont l'hymne à l'Ariège est vibrant d'harmonie et d'enthousiasme patriotique. Mon excellent ami l'abbé S. Maury ne m'en voudra pas, je pense, de l'avoir nommé ici, puisqu'il est presque originaire de Miglos, qu'il en est aujourd'hui le zélé pasteur, et que naturellement il doit trouver sa place, quelque petite qu'il la veuille, dans cette étude sur la vallée de Miglos.