L'immense barrière de granit qui ferme au nord la Péninsule Ibérique, et garantit nos provences méridionales des vents brûlents de l'Espagne, renferme, si j'ose dire, un monde aussi ignoré du reste de la France que les forêts vierges de Brésil ou de la Guyane.Deux peuplades, reléguées aux extrémités de la chaîne, ont seules jusqu'ici fixé l'attention : à l'ouest, le Basque, c'est-à-dire le dernier représentant de cette vieille race Euskarienne qui peupla la première les bords de l'Océan Cantabrique; à l'est, une population presque Espagnole, le Catalan. Les haute vallées qui descendent des crimes centrales ne sont guére connues, du moins pour la pluspart, que des troupeaux d'isards et des contrebandiers.