LA RESISTANCE en LANGUEDOC
En novembre 1944, deux enseignants amis et anciens résistants, René Maruéjol (secrétaire de la Commission d'Epu ration, puis chef de cabinet du Préfet de la Libération) et Aimé Vielzeuf (sous-lieutenant F.F.I., chargé du service historique de la subdivision de Nîmes), résolurent d'écrire les chroniques de la Résistance en Languedoc, puis l'histoire de la Résistance du Gard (1940-44).
La première de ces chroniques, " écrite à chaud " par les deux amis, "Le Maquis Bir-Hakeim '; qui parut en avril 1947, fut aussi la dernière de cette collaboration. La mort prématurée de René Maruéjol laissa Aimé Vielzeuf seul a sa tâche de chroniqueur et d'historien.
" Le Maquis Bir-Hakeim ", chronique précise, fidèle et objectif des misères et des gloires d'un des maquis français nés du Refus et de l'Espoir, raconte l'odyssée du plus prestigieux des maquis du Midi languedocien, celui qui, aussi, a compté le plus de martyrs. Créé dans la région de Toulouse, ce groupe de l'A.S. du mouvement " Combat " pérégrina de Villefranche-de-Rouergue, dans l'Aveyron, à Douch, dans l'Hérault, ensuite au Benou, dans les Basses-Pyrénées, de là dans l'est du Gard, près de Méjannes-le-Clap et en basse Ardèche, puis dans les Cévennes, enfin sur le causse Méjean où, le 28 mai 1944, il devait connaître un funeste destin. Après la tragédie de La Borie - La Parade, tel le Phénix, cet oiseau de la légende qui renaissait de ses cendres, ce fut, au cirque de Mourèze la résurrection du maquis Bir-Hakeim et son triomphe lors de combats libérateurs de la seconde quinzaine de l'août 44.
« Notre souci a été de faire oeuvre de vérité et de justice ; notre fierté serait d'y avoir réussi », ainsi se terminait l'avant-propos des deux auteurs. L'accueil d'un très large public et les nombreuses rééditions de cet ouvrage depuis 1947 montrent, à l'évidence, que leur objectif a été atteint.