Gaston Chauvet était collectionneur d’anecdotes dont il nous a fait profiter dès 1964 dans ce remarquable ouvrage sur « Uzès » qui lui a valu le prix de littérature régionaliste dès sa parution.
C’est a un autre chantre du terroir languedocien, Maurice Chauvet, homonyme de l’auteur également disparu, que nous devons ces quelques commentaires évocateurs : « il m’a fallu recevoir ce livre pour apprendre quels trésors d’anecdotes, de souvenirs historiques, de coutumes perdues, de personnages tragiques ou plaisants, de fêtes oubliées, de drames et de comédie, de portraits d’érudits, s’offraient à chaque pas dans ces rues d’Uzès, peuplées de fantômes errants et d’ombres évanouies, rendues vivantes par la magie d’un auteur qui connaît bien sa ville et qui l’aime. »
Ce sont bien ces « évocations d’autrefois et souvenirs d’hier » qui ont décidé un éditeur passionné d’histoire locale et de récits de chez nous, à proposer aux lecteurs une cinquième édition. Pour son élaboration, deux principes directeurs ont été retenus : fidélité au texte des précédentes éditions et enrichissement de l’illustration par un plus grand nombre de clichés anciens.
L’auteur aurait apprécié certainement que « ses monuments, ses places, ses venelles et sa campagne » trouvent au fil des pages une plus large représentation avec des documents du passé.
C’est pourquoi ce fut pour moi l’occasion de prouver mon attachement reconnaissant à la mémoire de Gaston Chauvet en choisissant dans ma collection quelques cartes et photos anciennes ; elles constitueront, je l’espère, un complément au panorama très dense que donne l’auteur de sa ville natale qui est aussi la mienne.