Lorsqu’on entendra parler de l’apparition de ce mémoire, on sera naturellement tenté de se demander si la petite ville de Montfrin est capable de fournir matière à une histoire. C’est bien aussi que je m’étais demandé d’abord. Mais puis, quand je vis tant de matériaux, j’en fus, non seulement étonné, mais presque épouvanté. Je réfléchis alors sur l’ordre que je pouvais donner à ces notes, et , pour éviter la confusion attaché naturellement à un narré n’ayant que des dates pour jalons, je me décidai à adopter la forme par chapitres. Mais, avant de traiter d’une manière exclusive chaque objet, j’ai cru convenable de jeter un coup d’œil synthétique sur ce tout. Je veux vous conduire dans ce vaste enclos ; je vous en montrerai d’abord l’ensemble, le plan et la disposition ; et puis, revenant sur nos pas, nous viendrons apprécier successivement chaque arbre, chaque ruisseau, chaque statue, chaque kiosque, et la connaissance des parties sera, à mon sens, bien plus complète.