Tout le monde sait que l'empereur s'était beaucoup occupé de cet enfant de la main gauche qu'il appelait le "petit Léon", qu'il pourvut à l'éducation du bâtard, qu'il le fit élever à Paris à l'institution Hix, qu'il lui constitua un conseil de famille, qu'il le faisait venir aux Tuileries, même après son mariage avec Marie-Louise, et qu' à Sainte-Hélène, à l'heure où dans la solitude de l'exil et sous le ciel de son apothéose, il dictait son testament, l'homme de génie mourant lui léguait nominalement une somme de trois cent mille francs, en ajoutant pour lui dans ses "Instructions à ses exécuteurs testamentaires: je ne serais pas fâché que le petit Léon entrât dans la magistrature, si cela était dans son goût."