Né dans l'Ariège, j'ai voulu m'occuper de ce pays : j'ai tenté ce qu'ont fait avant moi, mais sans doute avec beaucoup plus de supériorité que moi-et d'une autre manière, MM. Mercadier Bergiss Garrigœr et M. Bénazet, mort si jeune. J'ai emprunté à mes devanciers; j'ai même -dû leur emprunter, car, nous étions enfermés dans le même cercle d'idées, et toutefois je ne pense pas offrir à mes concitoyens une compilation pure et simple. Chaque homme a sa méthode, sa nature propre, son style, ses tendances, sa manière d'envisager une question donnée : il en est surtout ainsi quand il s'agit, comme il le fallait dans le cas présent, de toucher à plusieurs sujets divers, par exemple, à l'histoire, à l'agriculture, à l'industrie, à la population et à certaines institutions d'une contrée. Pour mon compte, j'ai parcouru cette carrière, non-seulement avec un vif intérêt, mais encore avec des sentiments que je pourrais hautement proclamer ; toutefois, ce n'est pas sans recherches et sans efforts que je suis arrivé au terme.
Septembre 1847.