C'était, racontent les premiers chapelains de Garaison, c'était une de ces années de disette fréquentes à cette époque, au printemps. Munie par son père ou sa belle-mère d'un morceau de grossier pain noir, la Bergère gardait le petit troupeau de la famille à travers la lande. A 300 mètres environ de sa maisonnette, à mi-pente du coteau de l'ouest, une source, qu'ombrageait une aubépine en fleur, jaillissait au milieu des broussailles, où elle ouvrait une clairière. L'enfant était là, quand tout à coup, environnée sans doute d'une douce lumière, une Dame parut devant elle, vêtue de blanc, souriante, affable, et, là aussi, « belle, belle... plus que tout ,, suivant le mot de Bernadette.
« Ne craignez rien, dit-elle à la Bergère saisie, je suis la Vierge Marie, Mère de Dieu. Mais allez dire à votre père d'avertir te recteur de Montléon doit bâtir ici une chapelle, car j'ai choisi ce lieu et j'y répandrai mes dons ». Bientôt, l'enfant ne la vit plus. Elle courut porter le message, et le père, assuré de la véracité de sa fille, s'empressa d'obéir à l'ordre de Notre-Dame. Descriptif de l'ouvrage: Petite Histoire. I. Le Val de Garaison, II. Anglèse de Sagazan, les Apparitions (environ 1510-1515), III. Les deux Chapelles, la Source. N.D. de Pitié. Deuxième période: dans le Brouillard (1530 environ à 1604), IV. Le Sanctuaire à l'abandpn, V. Dame Anglèse de Sagazan, religieuse (1525 environ à 1582 etc...