Carmen aime les hommes et elle aime plus encore que les hommes la désirent. On nage avec elle en plein fantasme et Dieu que le vertige a du bon ! Mais en même temps qu'elle désire les hommes, elle se sacrifie pour nous car son désir est un désir de liberté et d'émancipation appelé à rater. Tel est son drame, sa destinée, sa beauté et la condition de sa continuité. Elle renonce à son bonheur au nom de la liberté, la liberté des autres, la nôtre en somme. En contrepartie, elle ne nous demande rien sinon qu'on la laisse désirer et surtout que nul ne tente de la sauver. Ce n'est pas la liberté qui séduit mais la séduction qui libère. Paradoxe qui fait que Carmen est à l'affiche depuis cent quarante ans de tous les opéras du monde et risque de le rester encore un moment.
A l'occasion de la parution des Capricieuses, Carmen et le désir de liberté dans la collection Le Colporteur, les 20 premières commandes réalisées par internet bénéficieront d'un exemplaire numéroté de 1 à 20 signé par l'auteur.