Le vieux roman, en vers francais, intitulé Guillaume au cort nez, nous a paru assez curieux, sous ce rapport, pour en transcrire ici un fragment. Ce poême est divisé en plusieurs chants. Le premier, sous le titre des Enfances, parle des premières années de Guillaume, que l'auteur prétend être le fils d'un paladin appelé Aymeri, auquel Charlemagne avait donné la ville de Mmes. Ce monarque ordonne à Aymeri de se rendre à sa cour avec toute sa famille. Guillaume refuse d'abord de s'éloigner des lieux où ses yeux se sont ouverts à la lumière ; son seul désir est d'aller faire la guerre à la gent Apolin, c'est-à-dire aux Sarrasins. Cependant il finit par suivre son père. La partie du poême intitulée le Charroy de Nismes, fait connattre le moyen employé par Guillaume pour s'emparer de l'ancienne Nemausus, encore au pouvoir des Infidèles. C'est cette portion de l'ouvrage que nous allons citer . Nous avons mis la traduction en regard, pour les personnes peu familiarisées avec la langue alors en usage.
GÉNÉRAI, MOLINE DE SAINT-YON