Je savais les recherches investigatrices de la Commission de la topographie des Gaules; je n'ignorais pas non plus que le chef de l'Etat détournait quelques heures laborieuses des jours qu'il consacre au gouvernement de son peuple, afin d'élever un monument au courage des Gaulois, nos ancêtres, plus encore qu'au génie de César; mais j'étais loin de penser que le problème posé eût reçu déjà une solution que je cherchais encore. Je n'imaginais pas, surtout, qu'une erreur évidente, à mon sens, fût déjà sanctionnée, et qu'au bourg de Luzech, enfin, ou plutôt au monticule de la Pistoule, fût dévolu l'honneur d'avoir été le supréme refuge de l'indépendance gauloise.
Si le travail critique que je vais essayer d'opposer à des conclusions peu conformes à la vérité historique, était jugé trop prolixe, je répondrais à ma décharge qu'il suffit d'un mot pour énoncer une erreur, comme de l'autorité d'un nom pour l'accréditer, tandis que des volumes sont parfois nécessaires à sa réfutation.
J. -B. CESSAC.