Les pèlerinages à Saint Jacques de Compostelle, cette grande aventure spirituelle, datent du Moyen Age. Vers 874, en Galice, un pieux ermite nommé Pelage, reçut en songe la révélation de l'emplacement de la sépulture de l'apôtre Saint Jacques qui fut martyrisé en 44 en Palestine. Un champ, le Campus Stellae, éclairé chaque soir par une étoile, fut dévoilé à Pelage qui s'empressa d'en faire part à l'évêque Théodomir. Ce dernier ordonna des fouilles et rendit compte de la découverte du tombeau au pape Léon III. Le roi des Asturies, Alphonse II, fit ériger une église à côté de la sépulture et dès lors, les pèlerins arrivèrent de très loin pour v vénérer les reliques de l'apôtre. Les "Jacquets" prirent pour emblème la coquille, comme preuve et souvenir de leur pèlerinage, ils ramenaient des côtes de la Galice cette coquille ou mérelle, symbole au pouvoir protecteur qui permettait aux pèlerins de se distinguer des autres voyageurs.
Pour les aider à la marche, les pèlerins tenaient en main un bourdon ou bâton qui est cité dans la chanson du Devoir des Pèlerins en ces termes : "le bâton d'espérance - ferré de charité - revêtu de constance d'amour et de chasteté.
La Révolution a marqué une pause dans le cheminement vers Compostelle. C'est dans les années 1950 que les pèlerins ont repris leur marche à travers nos régions.