Né en 1922, aux Salles-du-Gardon, dans une famille de mineurs, Aimé VIELZEUF, descendant d'un "galérien pour sa foi", a été, au temps de l'Occupation résistant et maquisard (membre de l'O.R.A. du Gard, puis F.T.P.F. adjoint au com¬mandant de la 7204e puis de la 7206e Cie de la R2-F. T.P.F. : Gard-Lozère).
Après la Libération, d'octobre 1944 à janvier 1946, il a été chargé du Service historique, à la Subdivision militaire de Nîmes : il fut aussi, à partir d'octobre 1945, le dernier "officier liquidateur des F.F.I. du Gard". Instituteur, puis professeur de Collège d'abord à La Grand-Combe puis à Nîmes, il a été seize ans durant, le correspondant, pour le Gard, du "Comité d'Histoire de la 2' Guerre mondiale". Membre de l'Académie de Nîmes depuis 1969, il en est l'actuel Président.
Aime VIELZEUF s'est fait le chantre de la Résistance dans le Gard et les Cévennes. Il a publié une dizaine d'ouvrages de "chroniques de la Résistance en Languedoc" et avec René EVRARD, lui aussi ancien résistant et maquisard, directeur d'École honoraire il a "commis" un "roman dans l'Histoire", intitulé "Comme le scorpion sous la lauze", qui a obtenu le "Prix de Littérature Régionaliste" 1981, décerné par le Conseil Général du Gard.
Très attaché à la vie et à la culture du Pays Raïol, Aimé VIELZEUF a, durant plusieurs mois, écrit, dans le Magazine dominical de "Midi-Libre", des chroniques consacrées à des "conteurs et des poètes cévenols d'aujourd'hui". Il a ainsi fait con¬naître (ou mieux connaître) une trentaine d'hommes et de femmes, de tous âges et de toutes conditions, souvent trop modestes, qui ont, en commun, l'amour de leur terre, de ses traditions, de son parler et, aussi, beaucoup de disponibilité, d'enthousiasme et de talent. A la demande de nombreux lecteurs, les Editions du "Camariguo", lui ont suggéré de réaliser une es/Ace d'anthologie des "Conteurs et poètes cévenols d'aujourd'hui" qui écrivent exclusivement (ou presque) en langue d'Oc (occitan ou cévenol).
Dans cet ouvrage — qui comportera très certainement une suite — Aimé VIELZEUF se contente de présenter — brièvement — chacun des conteurs ou poètes. En¬suite, il leur donne longuement la parole. Alors se succèdent textes en prose ou en vers, de tous genres : contes, poèmes, légendes, souvenirs, tour à tour plaisants (voire rabelaisiens) ou émouvants, témoignant, tous, d'une profonde connaissance de l'âme cévenole, d'une grande finesse d'observation, d'un art véritable du conteur, ainsi que d'une parfaite maîtrise d'une langue de plus en plus pratiquée dans ce petit Pays qui ne veut pas mourir.