hapitre I: Marie-Madeleine de Brinvilliers; Chapitre II: les sorcières; Chapitre III: Madame de Montespan; Chapitre IV: un magistrat
"La marquise Françoise-Athénaïs de Montespan était née en 1641, au château de Tonnay-Charente, Gabriel de Rochechouart, duc de Mortemart, seigneur de Vivonne, et de Diane de Granseigne, fille de Jean de Marsillac. Elle fut appelée Mlle de Tonnay-Charente jusqu'à son mariage. « Sa mère, dit Mme de Caylus, voulut lui donner des principes de piété solide: » La piété de Mlle de Tonnay-Charente était violente et exaspérée. En 1679, alors qu'elle était depuis plusieurs années la maîtresse du Roi, elle étonnait beaucoup la princesse d'Harcourt en lui envoyant le ter janvier, pour ses étrennes, une haire, une discipline et des heures enrichies de diamants.
Mlle de Tonnay-Charente épousa, le 28 janvier 1663, un
gentilhomme de sa province, L.-H. de Pardaillan, marquis de Montespan, qui avait une année de moins qu'elle. En supposant ' qu'elle l'eût aimé, ce ne fut pas pour longtemps. Dame d'honneur de la Reine, elle était fascinée par la magnificence qui entourait Louise de la Vallière, aimée de Louis XIV et devenue, malgré sa réserve, son allure frêle et douce, l'objet de tant de jalousies, de tant de haines, de tant de colères. Mme de Montespan surtout répandait son envie contre elle en traits méchants, d'une insultante ironie. On sait qu'elle ne tarda pas è. la remplacer.
Louise de la Vallière s'était tenue dans l'ombre, évitant l'éclat et les honneurs; Mme de Montespan, dans son orgueil, voulait éblouir tous les yeux. « Tonnante et triomphante », écrit Mine de. Sévigné en parlant de Mme de Montespan dans la gloire rayonnante de Versailles."