Dès la première page de cet ouvrage, j'avais prévenu le lecteur du fait que ce livre lui paraîtra sans doute étrange. Effectivement ces dialogues ouverts avec un cardinal Ratzinger pourtant catalogué conservateur, apparaissent si étranges que chacun peut les penser incroyables; d'autant que j'y donne une image pour le moins là aussi très étrange, du Christ-Jésus. Bien sûr, serait-il prétentieux de ma part que d'avoir écrit la vie de Jésus, où toute tentative en ce domaine se soldera toujours par aboutir à une vie parmi tant d'autres. Cela étant, si ma version sort du cadre de la tradition ecclésiastique, dite apostolique et romaine, elle se réfère, justement, non plus à Rome, cette terre étrangère quant à Jésus, mais au Christianisme d'Orient, la terre où Jésus a opéré.Par quoi, la logique veut que cette version doive approcher davantage la vérité historique. La question n'est pas de savoir pourquoi d'autres érudits ne l'ont-ils pas dit avant moi: personne n'ignore à quel point les dissidents de Rome ont été physiquement réduits au silence par une Eglise qui ne souffrait aucune discussion; ce qui n'est plus vrai depuis Vatican II, où, tout au contraire, cette Eglise, désormais, a fait appel aux chercheurs laïcs. Elle est de savoir pourquoi l'Evangile contient-il autant d'erreurs. Ou mieux, autant d'àa-peu-près; autant de malentendus. J'y reviens, mais n'oublions pas que ces écrits ont été rédigés non par des proches de Jésus mais par des étrangers., qui ne maîtrisaient pas bien, la langue du cru: Marc et Luc étaient des Grecs. Ledit Saint Matthieu n'est pas l'Apôtre, mais un anonyme, parlant de Saint Matthieu à la troisième personne, Evangile selon Saint Matthieu, verset 9.9 et son texte avait été écrit en grec, Introduction aux Evangiles par le chanoine Crampon.