Qu’est-ce qui a bien pu pousser un enseignant-chercheur à devenir officier de réserve puis à partir plusieurs fois en opérations extérieures-fait rarissime dans ce cas-et, ainsi, à acquérir la « qualité » de combattant ? Mais surtout, qu’est-ce qui l’a amené ensuite, à prendre des responsabilités dans une association dite « d’anciens combattants » ?

Dans cette dernière position, il a eu à administrer d’autres combattants. Et pour ce faire, il a dû composer avec des institutions militaires ou civiles. Dans l’un et l’autre cas il a connu des désillusions autant que des satisfactions mais, bon an mal an, il n’a pas renoncé à accomplir la mission qu’il s’était donnée.

C’est de ce vécu qu’il a rendu compte à ses administrés tout au long de presque une dizaine d’années, par des « lettres à Elise » dominicales. Il n’a pas hésité à leur tenir un discours de vérité.

Aujourd’hui, ses lettres deviennent un livre, faisant ainsi sortir ses propos du « cercle restreint » des combattants. Par là il montre à des non-combattants une réalité qu’ils ne semblent pas bien connaître.

Jacques Aben est professeur émérite de sciences économiques à l’université de Montpellier, et a derrière lui une carrière d’enseignant-chercheur de 55 années. Depuis le début des années 1980, sa recherche et, en partie, son enseignement, portent sur une approche pluridisciplinaire des questions intéressant la défense militaire.

Il est aussi commissaire en chef de 1^er de la classe des armées, passé dans l’honorariat de son grade après 39 années de carrière dont 19 mois de campagnes.

C’est ce qui lui a permis d’être élu délégué départemental et administrateur national de l’Association nationale des combattants des opérations extérieures (ANOPEX)

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