Dans la classe des dégénérés proprement dits, le Crétin est un type à part. Les caractères physiologiques qu'engendre et développe sa singulière affection ont un cachet tout spécial.
On a beaucoup écrit sur le crétinisme. Les premières notions que la science ait acquises sur le sujet remontent au XVIème siècle. Elles sont dues à Paracelse. Très vagues encore, ces documents furent colligés et publiés à Genève, en 1638, sous le titre de : De Generatione Stullorum. Puis, les recherches se succédèrent. Mais c'est surtout à partir de 1840, c'est-à-dire depuis que la facilité des communications a décuplé, que les informations de première main sur cette dégénérescence — triste apanage de certaines contrées — ont été recueillies en abondance. C'est depuis lors que les idées ont été amenées à se préciser sur les caractères fondamentaux et sur les conditions d'ordre multiple qui en favorisent la genèse.