Qui voit Courbessac aujourd’hui, agrémenté de villas contemporaines, parsemé de quelques mas semblant résister au temps, ne peut s’imaginer ce qu’était Courbessac autrefois.
Vision agreste de Courbessac qui, jusqu’à la moitié de ce siècle, avait conservé sa vocation agricole.
Le paysage reposait sur de solides mas aux façades illuminées du sud que semblaient garder les inévitables chèvres et moutons. Dans ce pays où la terre est peu donneuse, les terrains viticoles de la plaine étaient ensemencés de céréales ou aménagés en jardin potagers ; et si la poussière que le vent emporte vient toujours au labour, le moteur des tracteurs a remplacé les ahans des hommes aux chevaux de traits. Les seuls chevaux que l’on voit aujourd’hui sont fins et racés et servent à la promenade ou aux randonnées.
Avant l’extension de l’industrialisation, la vie agricole était la principale source de revenus et malgré la sécheresse de cette terre ocre, les moindres recoins de la garrigue étaient exploités par les paysans habitant les mas, ou, par les ouvriers découvrant les mazets arrachés au sol caillouteux.
Car n’est-il pas vrai que de cette terre tant travaillée, respectée, parfois aimée, l’époque nécessitant d’en tirer même de faibles ressources pour aider les familles ?