L’ouvrage : Première étude sur les églises réformées consistoriales du XIXe siècle, délaissées jusqu’à ce jour par l’historiographie protestante au profit du mouvement du réveil. Or les documents sont là qui ne demandaient qu’à être exploités. Sur la base des registres consistoriaux de Saint-Chaptes, Vézenobres, Sommières, Saint-Mamert, soit la Gardonnenque au sens large, l’auteur montre comment, au prix d’un patient labeur, les consistoires et leurs pasteurs, depuis 1802, puis à l’aide, depuis 1852, des conseils presbytéraux recréés et jusqu’à la séparation de 1905-1906n sont arrivés à multiplier le nombre de secteurs ou paroisses, donc pasteurs, à faire contstruire la quasi-totalité des temples qui nous abritent aujourd’hui, à influencer la vie sociale et politique de la région et même celle de la nation, puisqu’ils furent, pendant plus d’un siècle, faute de synodes, mal vus des Bonaparte, les seuls interlocuteurs légaux du gouvernement français. L’auteur montre aussi les répercussions, sur le plan local, du grand affrontement entre libéraux et orthodoxes qui ne prit fin qu’avec la constitution, en 1938, de l’église réformée de France.