S’il est un village qui peut se prévaloir d’un riche passé c’est, paradoxalement, Rodilhan « la plus jeune des communes Gardoises ».
Minuscule communauté agricole rassemblée autour d’une villa gallo-romaine, puis prieuré bénéficiant de la protection des évêques de Nîmes amateurs du vin « de messe » produit en ce terroir fertile de la Vistrenque, la collectivité catholique se développa au carrefour de la voie Domitienne et de la « Route du Sel ».
Et, malgré les inconvénients dus à la proximité de ces chemins naturels d’invasion, à travers les heurs et malheurs des périodes de troubles civils et religieux, tour à tour fief du redoutable Guillaume de Nogaret puis de la puissante famille protestante de GINESTOUS, Rodilhan affirma sa personnalité, revendiquant continument une autonomie qui se concrétisa en 1962 avec l’érection du hameau en commune.
Son environnement verdoyant, l’implantation sur les rives du BUFFALON d’un important lycée agricole ouvert aux techniques modernes, la reconnaissance de la qualité des vins de son « grés » caillouteux favorisèrent un développement bientôt spectaculaire.
C’est cette chronique qu’évoquent les auteurs, signataires, isolément ou en collaboration, d’une œuvre déjà longue, en faisant la part belle à la sociologie et à l’ethnographie dans ce « Rodilhan ou… la clef des champs » ; cet ouvrage enrichi d’une documentation et d’une iconographie diverses et originales où photos anciennes et récentes se mêlent heureusement aux vieilles cartes postales.
L’ensemble permettra aux lecteurs de mieux comprendre comment ce village, apprécié pour sa « parure verte » comme pour… son costières d’appellation contrôlée poursuit son expansion entre ville et campagne.