L’auteur, historien de formation, a publié deux livres sur la région : « l’habitat rural dans la costière des environs de Nîmes », et « l’Espelido », chronique des chantiers de la jeunesse en Languedoc-Roussillon.
Dans le présent ouvrage, très documenté, d’une lecture facile, et enrichi de nombreuses illustrations il nous retrace l’histoire de son village natal des origines jusqu’en 1990.
Il nous montre que la civilisation romaine - dont la Via Domitia presque intacte avec ses milliaires restés debout est un vivant témoignage – a laissé de nombreuses traces dans la cadastration et dans les coutumes : la vigne, importée d’Italie, était déjà, quand Jonquières s’appelait Juncariae, l’objet de soins minutieux qui se sont perpétués.
Au Moyen-âge l’influence religieuse, sociale et folklorique exercée sur la « terre d’Argence » par les archevêques d’Arles a fait de Jonquières-Saint-Vincent un village provençal.
Le pape Pie VII s’y arrête en 1814 et Alphonse DAUDET passe une partie de l’hiver 1866 au mas Saint-Laurent où le mistral hante ses nuits.
L’auteur évoque ensuite les grandes mutations de l’époque contemporaine : heurs et malheurs de la viticulture, développement récent des arbres fruitiers grâce à l’intelligente politique d’irrigation entreprise par la société du Bas-Rhône depuis 1955, transformation d’un habitat rural en pleine expansion, évolution de la population et des mœurs.
C’est aussi la costière de Nîmes que nous découvrons à travers ce livre.