Le village de "la Mélanie", même s'il reste encore fermé, s'invère cependant dans son époque, ici cette tranche d'histoire d'entre les deux guerres, où rien n'est encore achevé de la première et où l'on pressent la venue d'une autre et la montée des périls. La politique française et internationale y a sa place, et "la Mélanie" y participe à sa façon, qui est toute de malice et d'intelligence naïve. Son grand homme, nous sommes dans son fief, c'est bien sûr Raymond Poincaré, qu'elle va écouter, en compagnie de sa mère, sous le préau de l'école, quand il mène sa campagne électorale pour les législatives de 1887, accompagné de "M'sieur Phasmann, de Saint-Mihiel, et de M'sieur Oudot, de Void", "M'sieur Poincaré s'attire toutes les sympathies pour ses activités au service du Pays: la stabilisation du franc, sa politique de fermeté vis-à-vis de l'Allemagne, et "la Mélanie" est fière pour la France de cette éminente personnalité lorraine qui est issue de son terroir.