"Il n'est rien de caché pour un esprit chercheur, Qui n'épargne ni temps, ni peine, ni labeur." L'idiome basque occupe beaucoup les linguistes, depuis un demi-siècle; sa mystérieuse origine surtout, exerce et fatigue en vain leur sagacité. D'où est-il arrivé au pied des Pyrénées ? Est-il le parler des anciens Ibères de l'Espagne ? Les uns l'affirment, les autres le nient. A-t-il des analogies avec d'autres idiomes ? ... L'idiome basque occupe beaucoup les linguistes, depuis un demi-siècle ; sa mystérieuse origine surtout, exerce et fatigue en vain leur sagacité. D'où est-il arrivé au pied des Pyrénées ? Est-il le parler des anciens Ibères de l'Espagne ? Les uns l'affirment, les autres le nient. A-t-il des analogies 'avec d'autres idiomes ? Ceux-ci veulent le rapprocher du finnois, de l'algonquin ou du hongrois, et ceux-là prétendent qu'il n'y a rien de commun entre eux. En somme, on ne lui trouve aucune affinité certaine avec les langues connues. Mais ces recherches ont été, sans doute, mal dirigées ou imparfaitement suivies; car en fouillant bien dans le passé, il est possible de lui découvrir une parenté certaine, on le verra bientôt. C'est dans le tombeau des langues mortes, et pas ailleurs, que se trouve la clef des difficultés des langues vivantes Villoison a compté jusqu'à soixante-douze dialectes dans le grec vulgaire, et il y en a peut-être davantage. Plusieurs ont deS formes très bizarres, qui ressemblent plus au basque qu'à d'autres dialectes grecs. A-t-on curieusement examiné toutes ces formes de la langue pélasgique; l'une des plus riches du monde? Que de secrets précieux nous révéleraient llésychius, Pollux et les autres vieux glossateurs grecs, s'ils étaient atten¬tivement lus et médités ! Il semble que l'érudit, en suivant le fil conducteur qu'ils lui mettent dans la main, pourrait arriver sûrement au berceau de toutes les langues occidentales.