Kapfenberg, une ville située dans le nord-est de l’Autriche, a une histoire marquée par la période sombre de la Seconde Guerre mondiale. Pendant cette guerre qui a duré de 1939 à 19451, l’Europe, y compris l’Autriche, a été le théâtre de nombreux événements tragiques.
L’Autriche, annexée par l’Allemagne nazie en 1938 lors de l’Anschluss, est devenue une partie du Troisième Reich. Comme dans d’autres régions sous contrôle nazi, des camps de travail ont été établis pour soutenir l’effort de guerre allemand. Le camp de Kapfenberg était l’un de ces lieux où les travailleurs forcés, souvent réquisitionnés à travers le Service du travail obligatoire (STO), étaient envoyés pour travailler dans des conditions extrêmement difficiles.
Le STO était un programme mis en place par l’Allemagne nazie qui obligeait les citoyens des pays occupés, y compris la France, à travailler pour le régime. Les étudiants, comme l’auteur de ce recueil, n’étaient pas épargnés par cette politique. Beaucoup d’entre eux ont été arrachés à leur vie universitaire et envoyés dans des camps éloignés, tels que celui de Kapfenberg, pour contribuer à l’industrie de guerre allemande.
Dans ce recueil, l’auteur partage ses souvenirs et anecdotes personnelles, témoignant des épreuves endurées pendant son séjour à Kapfenberg. Il raconte comment, en tant qu’étudiant à Montpellier, il a été contraint de quitter sa vie normale pour travailler sous la contrainte dans un environnement hostile, loin de chez lui et de sa famille. Ces récits offrent un aperçu poignant de la vie quotidienne dans le camp, des relations entre les travailleurs forcés et des stratégies de survie adoptées face à l’adversité.
La ville de Kapfenberg, aujourd’hui paisible, porte encore les cicatrices de cette époque révolue. Le recueil de l’auteur est donc un hommage important à ceux qui ont souffert et un rappel nécessaire des horreurs de la guerre et de l’oppression.
