Si l'histoire politique d'une ville est indispensable à expliquer sa formation, il n'est pas moins vrai de dire que le tableau de ses moeurs, de ses coutumes, de ses usages ne peut être complet, et même ne saurait être exact, hors du cadre topographique où ces institutions naquirent et se développèrent. Ainsi les évènements et les lieux se prêtant un mutuel secours, l'exposé brillant ou judicieux des uns ne doit point faire négliger l'utile, quoique ingrate recherche des autres. Nos historiens locaux semblent tous avoir compris cette nécessité, en consacrant à la topographie de Montpellier une partie plus ou moins considérable de leurs travaux. Mais Gariel et D'Aigrefeuille n'ont donné, en se répétant, que d'insignifiantes notices sur les monuments religieux ou établissements scolaires, et l'on regrette de ne retrouver dans les Etudes archéologiques de m. Germain, le meilleur de nos érudits d'ailleurs, que les indications disséminées dans ses nombreux mémoires.