Aux siècles derniers, l'art héraldique tenait une place considérable dans l'éducation des nobles et il n'était pas de bourgeois qui n'en eût une teinture.
Quant aux artistes, peintres, graveurs, sculpteurs, architectes, dessinateurs, céramistes, brodeurs, etc., la connaissance de cet art leur était indispensable.
Car alors on représentait des armoiries partout et sur tout: les relieurs en ornaient le plat des volumes, les carrossiers en faisaient peindre sur les équipages qui sortaient de leurs ateliers, elles figuraient à l'angle gauche supérieur des portraits peints à l'huile, elles se montraient au bas de la gravure dédiée à un grand personnage, les boutons des livrées, les housses des chevaux, les dossiers des fauteuils, les cadres, l'argenterie, les bijoux, tout était aux armes du possesseur noble bourgeois.