Ecrire
Premiers mots tracés, j'hésite
Crainte du ridicule, culpabilisation d'orgueil, m'irrite
Puéril, je me force à plus de réalisme,
Ecrire, et de surcroit en pastichant la poésie, quel déviationnisme
Un manuel, qui en s'excusant, massacre la grammaire
C'est le monde à l'envers, ma chère
Qu'ont-ils à se dire, de leur vie
Se lever aux aurores, et faire, ce à quoi on les convie
N'est ce pas très ordinaire, inévitablement périmé
Au fait ma chère, avez-vous lu le livre de L..., il s'est sublimé
C'est en criant la vérité, on ressent sa détresse
Mais cet ouvrier, quelle prétention, c'est d'une tristesse
Ca écrit quelques mots, qui plus ou moins riment et ne perdurent
Et ça se croit poète, affligeante caricature
Il dit être contraint, à faire bêtement les mêmes gestes
Les comédiens également, est-ce qu'ils tempêtent
Ils se plaignent qu'on les fasse travailler trop rapidement
Le sportif être toujours plus rapide fait partie de son élément
Les bruits, les fumées, la chaleur, les incommodent
Mais en dancing, discothèque, ils s'en accommodent
Suprême indécence, imaginez-vous ma chère, qu'ils ont prétention
Prétention à être composante de l'histoire, quelle affliction
A ce stade, d'élaboration de mon écrit, ma pensée se déconcentre elle est emplie
Emplie, des incessantes questions de ma mère... "pourquoi tu écris fils ?"
Pourquoi j'écris ? Je me plie
Je me plie à une pulsion, à un refus du conditionnement à ne pas être ...