De Villefort à Pont-de-Montvert, la course est connue. Le vallon de Palhères est vraiment curieux: le redressement des gneiss et des micaschistes contre les granits porphyroïdes à gros cristaux de feldspath n'est pas moins intéressant que les traces glaciaires du Bois-des-Armes. Mais les sommets de la Lozère sont tous des dômes herbeux fort monotones. C'est la montagne des naturalistes et des savants, et non pas des simples touristes. A 4 km. en amont de Pont-de-Montvert, autour et en face des hameaux de la Veissière et de Villeneuve, sur les deux rives du Tarn, sont éparses les preuves indiscutables d'un grand phénomène glaciaire. A l'Est de la Veissière, entre les deux points cotés 1146 et 1276 sur la feuille d'Alais (n°209), le Tarn a scié dans toute sa hauteur une magnifique moraine vraisemblablement terminale; c'est là, dans un défilé rocheux où la rivière saute gracieusement, que devait finir la langue du glacier.