Que peut-on retenir de ces cinquante années de vie politique à Marmande? D'une part (et ce jusqu'à la chute de l'ex-U.R.S.S.... et même au-delà) une cassure entre ceux qui, rejettent absolument le communisme et ceux qui pensent qu'on peut composer avec lui. Mais les choses ne sont pas si simples: peut-on penser que tous les électeurs de Renaud Jean, d'ale Labrunie ou d'Hubert Ruffe étaient des communistes ou des "sous-marine communistes ou que tous ceux de Gérard Gouzes avaient en poche la carte du P.S.? Car, pendant cette période, bien souvent les électeurs ont privilégié "l'homme", c'est à dire sa capacité à oeuvrer pour le bien de tous par rapport à des considérations doctrinales; et c'est ainsi qu'on a pu assister sur le plan des élections législatives à "l'ère Renaud Jean" puis à "l'ère Hubert Ruffe", sur le plan cantonal à "l'ère Cazassus", comme, sur le plan municipal à "l'ère Casse", puis à "l'ère Grassot" et enfin, plus proche, à "l'ère Gouzes". Cela n'a pas empêché le phénomène de "l'usure du pouvoir" de se manifester en ce qui concerne Yves Grassot qui, lors de sa dernière élection est arrivé en queue de sa liste, (mais là, n'était-ce pas le fruit d'une politique louvoyant entree la gauche et la droite?). Et puis il y a eu les élections sans lendemain: celle de Gaillard, au nom de la "raison" d'Etat, celle de Gérard Guillot, sur un coup de coeur de l'électorat, tout comme celui qui, aux élections législatives, avait offert un siège de député à Guy Bégué. On aurait pu prophétiser à ce sujet le désavantage du "parachutage", ce qui n'a pas été le cas, alors que ce handicap a pleinement joué lors de la candidature de Jean-Pierre Fourcade. Mais alors, direz-vous, que peut-il se passer demain? Est bien fort oui pourra apporter une réponse à cette question. Les trois derniers maires de Marmande, avec de gauche à droite, Gérard Guillot, Yves Grassot et Gérard Gouzes photographiés le 14 février 1987. Photo archives Guy Lavergne
AVEC LES REMERCIEMENTS DE L'EDITEUR A Mr PIERRE LAVERGNE