Fatiguée des tourmentes révolutionnaires, la France commençait à respirer sous le gouvernement paternel des Bourbons, et Louis XVIII, occupé sans relâche du bonheur de son peuple, avait déjà cicatrisé quelques-unes de ses blessures profondes, suites malheureuses de vingt-cinq années de désordre et d'anarchie. Le fléau destructeur de la guerre semblait pour jamais s'être éloigné de nous; les autels étaient redressés; le commerce avait repris son ancienne activité; l'agriculture, les sciences et les arts commençaient à refleurir; la France en un mot se voyait toujours forte et puissante... Un seul instant a suffit pour nous replonger dans ce gouffre épouvantable d'où nous sortions à peine.