L'histoire a de ces injustices. Dans le flot tumultueux qu'emporte son cours, il lui arrive de jeter à l'oubli des hommes et des choses dont le souvenir était digne de vivre. Les conspirations royalistes du Vivarais et du Gévaudan ont subi ce sort, noyées dans la grandeur épique des guerre vendéennes. Elles représentent cependant l'effort des chouans du Midi. A ce titre, elles méritaient de sortir de l'ombre qui les enveloppait depuis un siècle. Si les provinces méridionales avaient eu des chefs aussi énergiques que celles de l'Ouest, on aurait vu en France deux Vendées et la marche de la révolution aurait pu être singulièrement modifiée.