Paris. Louis, le jeune professeur de philo lillois et marginal, aime d'amour fou Maria, la portugaise, agrégée de lettres classiques plus sérieuse que lui qui lui rend son amour. Et pourquoi ? — Allez savoir, le désespoir dans les tripes, cassé qu'il est de ne pas pouvoir l'assumer, un tel amour, il se déprend d'elle, la quitte, part en Orient, revient, hante les cimetières après avoir perdu sa mère et sa soeur à la suite d'un voyage tumultueux au Portugal avec elle – désespéré et torturé qu'il est, fait un séjour de quinze jours en clinique psychiatrique – et puis, cherchant à se ressourcer, repart en Orient, à Jérusalem, y rencontre Rachel qu'il dépucelle – mais la quitte aussi pour rejoindre Maria à Paris, si bien qu'il cause le suicide de la première – et, au terme de cette longue errance qui est la sienne et fait l'étoffe du roman, après que Maria lui ait fait retrouver un ami communiste dont il ne peut non plus supporter le contact – il traverse sa nuit, échappe de justesse à la mort, et, fort de cette traversée qu'il a dû faire, il retrouve Maria qui n'a jamais cessé de l'aimer, et se montre enfin digne d'elle, retrouve tout son amour d'adolescent pour elle – et c'est "le salut à l'aube" – ce fugitif sentiment qu'il a au fin fond de l'Espagne, comme elle dort à ses côtés, de la rendre heureuse – heureuse de ce bonheur qui ne peut jamais être que la plus fragile des choses qui soient...