Avec l'Indolente, Bonnard explore les contradictions acidulées qui font le charme et le lit des amants quand ils s'aiment et se dévorent à en avoir mal au ventre. Dans la relation qu'ils entretiennent, un subtil équilibre s'établit entre la tendresse du jour et la violence du noir. Celui qui se soustrait aux vicissitudes de la seconde perd assurément la beauté claire de la première. N'est-elle pas lumineuse, sourde et sibylline, la petite haine qu'est amenée à éprouver un être pour un autre quand celui qui partage sa couche lui offre la tendresse et la molle affection en lieu et place de l'animalité du ventre qui est la seule à savoir découper dans le métal le caractère unique de leur chair en fusion ? Auprès de l'Indolente, Tomàs fit l'expérience de cette question.