La première guerre de religion, qui ne toucha pour ainsi dire pas le duché de Lorraine, le mit cependant à une cruelle épreuve. Depuis René II d'Anjou, surtout depuis le duc Antoine, l'effort de ses princes avait été de faire reconnaître leur indépendance et leur souveraineté. Le traité de Nuremberg, en 1544, avait consacré sur ce point leurs prétentions vis-à-vis du Saint-Empire. M. Fitte en a montré toutes les conséquences à ce point de vue. Du côté de la France, la même tentative s'était dessinée. Mais, ni dans les conférences de Romilly entre François Ier et le duc Antoine, ni au traité de Cateau-Cambrésis, elle n'avait abouti d'une façon décisive à des textes définitifs. Les lorrains avaient vivement protesté contre la violation de leur neutralité, en 1552, par le roi de France Henri II.