En s'éloignant du centre ville puis en banlieue, les quartiers et leurs immeubles semblent vides et uniformes. Seule une église ou un magasin font signe. La vie spontanée n'est pas absente, elle s'abrite au fond des rues : cris d'enfants, palabres aux terrasses d'un café, ou sur un pas de porte. Mais de lieu en lieu, quelque chose apparaît : la porte d'une association, avec l'affiche pour une prochaine activité. Les associations portent le poids de la vie sociale, elles ajoutent un surplus. Dans les quartiers périphériques, il y a tant d'enfants et de jeunes gens, tant de familles isolées dans des immeubles trop grands pour les échanges; les gens ont été placés là, famille par famille, personne par personne, de toutes langues et coutumes. Les associations sont une bouée, un rivage où aborder, surtout quand elles se regroupent, dans une maison de quartier.