A la fin du 16ème siècle, alors le royaume de France sombre dans la plus totale anarchie, le gouverneur du Languedoc, essaye, par une action politique des plus troubles, de se tailler un véritable royaume dans sa province.
C’est ainsi qu’il nomme comme viguier du château de Beaucaire, forteresse clé au carrefour du Rhône et du tracé routier Pyrénées-Alpes, un personnage à sa dévotion, Pierre de Beaudéan, seigneur de Parabère. Il lui octroie également les pleins pouvoirs sur la ville, en contradiction formelle avec les privilèges dont jouit celle-ci. Grisé par sa puissance, Parabère joue au roitelet et commet dans la cité et ses alentours, les pires exactions.
Il devient même l’amant d’une jeune veuve, Mme de la Tourette, que Damville convoite depuis longtemps. Excédé et mortifié, celui-ci médite la perte de ce trublion.
Cette histoire qui se terminera dans le drame permet à l’auteur, lui-même Beaucairois, de tracer d’une plume alerte et souvent poétique la vie ardente de cette importante pace-forte. Il accompagne le lecteur dans sa découverte du château, forteresse inexpugnable, et des divers quartiers de la ville enclose dans ses puissants remparts. Au passage, il note la vie des habitants dans leur façon de se loger, de se vêtir et de se nourrir, de se soigner et de s’instruire.
Brossant à grands traits l’organisation politique, administrative et religieuse, il n’a garde d’omettre l’éclat de la grande foire dont la célébrité deviendra mondiale aux siècles suivants.