L’histoire de l’ancien diocèse ecclésiastique d’Uzès était à écrire. On avait bien déjà celle de la ville, comme celle des ducs, et des fiefs nobles, mais non celle de l’église d’Uzès. Or, ce qui fait avant tout, la gloire d’Uzès, c’’est assurément son titre de cité épiscopale qu’elle a porté durant quatorze siècles. Ce n’est pas, pour autant, l’histoire religieuse de la seule ville d’Uzès, pas plus que celle de ses seuls évêques, que l’on trouvera ici, mais bien l’histoire religieuse, populaire, de tout le diocèse ; et il n’est pas jusqu’à la moindre de ses paroisses dont le nom ne revienne plusieurs fois dans ces pages. Ces deux cents paroisses du diocèse d’Uzès se répartissaient en neuf doyennés d’inégale importance : celui d’Uzès, au centre ; ceux de Bagnols, de Cornillon et de Remoulins, dans les vallées du Rhône, de la Cèze inférieure et du bas-Gardon ; ceux de Saint-Ambroix, de Sauzet, de Navacelles, de Sénéchas et de Gravières, dans les vallées de la Gardonnenque, de la haute-Cèze, de l’Ardèche et de l’Auzonnet. Du Rhône au Cévennes, de la Vaunage au Vivarais, le diocèse d’Uzès épousait les contours les plus capricieux.