Installé sur trois départements (Aveyron, Cantal, Lozère), l'Aubrac étend ses 2500 km2 entre 1000 et 1500 mètres d'altitude. C'est le domaine des pâturages verdoyants qui accueillent les troupeaux de vaches portant le nom de la région, entre la fin mai et la mi-octobre. Viande bovine et produits laitiers parmi lesquels le laguiole sont donc à l'honneur dans la cuisine locale. On n s'étonnera pas non plus d'y rencontrer ombles, truites et écrevisses vu le nombre de cours d'eau, de torrents et de lacs naturels que recèle le site. Le gibier à plumes ou à poil est également présent. Cèpes, morilles et mousserons attirent les amateurs à la bonne saison et le cheptel caprin donne encore un excellent lait permettant la fabrication des célèbres cabécous. Au final, la cuisine aubracienne reste fidèle à ses origines et ses traditions. Elle manifeste toujours une rusticité de bon aloi. Loin des fioritures et des combinaisons gustatives qui se veulent surprenantes mais n'en sont pas pour autant toujours bien venues, elle perpétue le savoir-faire des cuisinières de jadis qui savaient tirer parti des restes d'un repas, des plantes ou des fruits sauvages et plus généralement, de tout ce que le milieu naturel offrait comme possibilités alimentaires.