une cruelle semaine
L'intrigue : Louis XVII n'est-il pas mort au Temple ? Qui l'aurait enlevé ? A-t-il survécu ? Dans la prison du Temple, le drame va se nouer. Il concerne
l'enfant-roi Louis XVII, alors âgé de huit ans, mais également un autre enfant
du peuple. Un aristocrate, Cambacérès, et un bourgeois, Cambon, tous deux natifs de Montpellier sont, respectivement, pour le premier l'instigateur et pour
le second le complice de la machination. Pour sauver sa vie qu'il croit menacé
aussi bien par ses rivaux politiques que par un retour en force des royalistes, Cambacérès finit par verser dans le crime. Il entraîne Cambon dans son
aventure sordide. Les forfaits commis par eux au cours de ces évènements vont hanter très différemment leurs consciences, et finir par conditionner leurs destins dans la dernière partie de leur vie. Les exigences terribles de leur relation et les abîmes où les entraîne cette bien curieuse amitié, constituent l'armature du livre.
La quatrième partie se déroule à Bruxelles, lieu d'exil pour les régicides en 1815. Les services secrets du roi, à la recherche de la vérité sur le sort de
Louis XVII, y apparaissent alors presque comme le troisième personnage
important du roman. Ce qui peut se tramer à Paris n'a qu'un écho lointain et les exilés, isolés dans leur petit monde Bruxellois, se concentrent sur
l'évocation de leurs souvenirs avec toute la voracité de leurs passions. La ville est un chaudron où des dizaines d'exilés, dont nos deux acolytes, ressassent leurs rancoeurs ou leurs exaltations et se montrent las, envieux, fourbes, intéressés, ou désarmants.
La culpabilité et la vengeance sont les thèmes principaux de la fin de l'ouvrage. En revanche traverse tout le livre la difficulté de démêler le vrai du
faux chez l'autre mais également pour soi-même concernant les raisons profondes de nos propres agissements ou réactions . Est également présent de façon plus sous-jacente peut-être l'idée du courage, presque inhumain, nécessaire pour être un homme libre et donc possiblement vertueux.
Malgré, ou à cause de la noirceur des sentiments et de la triste médiocrité de notre humaine condition, le livre essaie de ne pas omettre les situations cocasses et de pimenter parfois le récit de scènes burlesques, qu'elles soient réelles ou inventées.
Thierry Crédeville, Paris, le 2 mars 2011
L'auteur, Thierry Crédeville qui a 56 ans, s'est libéré de ses activités professionnelles et consacre, à Paris, une partie de son temps à l'écriture de romans.