Antérieurement au XIIe- siècle, le territoire sur lequel s'élève la charmante petite ville (le Grenade portait, sur les anciens actes, le nom de Velula-Aqua, et aurait été établie sur des marais desséchés. Sa position topographique, au confluent de la Garonne et de la Save, ferait croire, en effet, qu'à une époque bien, reculée ce territoire était entièrement couvert par les eaux des deux rivières qui le baignent encore.
Devenu juge de paix sous la Révolution, l'abbé Magi, qui le premier a réuni des notes sur Grenade., nous apprend que l'ancienne localité consistait en une paroisse s'étendant vers Toulouse jusqu'à La Capelle, sous le nom de Vieille-Aigue. « Ce nom , ajoute-t-il , venait des mares laissées par la Garonne en changeant de lit. Les actes de ce temps-là joignent souvent le qualificatif de Inerte à celui du fleuve (Garumna mortua). » Nous n'insistons pas en ce moment sur cette hypothèse pour entrer directement dans le domaine des faits positifs, consignés dans nos archives publiques.