ÉVÊCHÉ DE NIMES le 27 septembre 1870.
Entre les nombreuses consolations que le Bon Maître a daigné prodiguer à mon Episcopat, mon cher Abbé, l'une des plus precieuses , je le déclare avec une sincérité reconnaissante, est sans contredit l'Association de Notre-Dame-du-Suffrage. Cette Œuvre admirable, dont vous avez été le fondateur , a ouvert pour mon coeur trois sources profonds de joie. C'est d'abord un réveil généreux de la charité pour les morts , et la multiplication sans bornes, ainsi dire, des prières, des Communions et des messes destinées au soulagement des âmes délaissées du Purgatoire. C'est ensuite que , sous un point de vue secondaire, il est vrai, mais toutefois encore important, cette Archi-confrérie est devenué un trésor meme pour le clergé vivant du Diocèse. C'est enfin qu'elle nous a créé, grâce aux permissions obtenues de Rome,quelques ressources assurées pour nos Etablissernents Ecclésiastiques en détresse. Que Dieu ait tenu pour agréable une institution si féconde en bienfaits, c'est ce dont il n'est pas permis de douter, après l'immense et rapide extension qu'elle a prise. Cette prodigieuse diffusion lui donne manifestement le sceau d'une oeuvre providentielle. Après que Dieu a daigné vous bénir , je dois à. mon tour vous récompenser, et pour cela je vous adresse des lettres de Chanoine d'Honneur. Tout le monde saura comprendre vos titres à la dignité que je vous confère par un triple sentiment d'estime, de justice et de reconnaissance. Croyez à mes affections les plus dévouées.
HENRI, Evêque de Nimes.