Désormais-en France principalement- le roi devient le maître de toute la nation et parce qu'il a su asseoir sa puissance après avoir réduit ses vassaux, il laisse au pouvoir spirituel le soin de veiller sur les âmes de ses sujets; un tel accord ne peut être effectif et efficace que dans la mesure où les questions de religion n'entraînent pas de conflits entre les deux pouvoirs. Sinon, c'est par la force que se résoudront tous les problèmes qui seront posés, soit par les factions religieuses, soit par les seigneurs encore indociles ou ambitieux. C'est pour cela que l'on peut considérer la période de sept ans, s'étendant de 1538 à 1545, (c'est à dire entre la journée de réconciliation-provisoire- des deux beaux-frères, François 1er et de Charles-Quint, à Aigues-Mortes, et le jour où fut donné l'assaut aux populations vaudoises dans la partie nord-ouest de la Provence), comme une époque charnière. Charnière parce que le pouvoir royal avait tout intérêt à ce que ne se constituent pas des forces nouvelles dans le royaume. Ces forces auraient pu suppléer la noblesse qui progressivement et inexorablement ne pourra que se plier au "bon plaisir" du Souverai