Toussaint Galabru, qui parut chez Charpentier et Cie, éditeur, en 1887, vient dans la suite des oeuvres de Ferdinand Fabre après Monsieur Jean (1886) et avant Norine (1889), tous deux rattachés aux souvenirs de Camplong et où l'oncle Fulcran Fabre est mis en scène. En 1890 Fabre donnera L'Abbé Roitelet, qui reprend le thème du curé de campagne passionné pour la chasse, exilé pour cela dans une paroisse lointaine et, en 1891, Germy où l'on retrouve un pendant féminin du sorcier Toussaint Galabru, dans l'histoire édifiante d'une sorcière dont le curé de Camplong obtient la conversion. Toussaint Galabru se présente en deux épisodes opposés dans l'espace et dans le temps. D'abord à Soumartre, petit village au sud de Bédarieux ; ensuite à Sainte-Estève, qui est Saint-Etienne-de-Mursan, dépendant alors de la commune de Camplong et devenu depuis Saint-Etienne-Estréchoux. L'épisode intitulé Soumartre est le récit d'une escapade du jeune Ferdinand qui suit, à l'insu de ses parents, son camarade de classe Baptistin Nizerolles, dans une partie de chasse. Sous le titre de Saint-Etienne-de-Mursan, on retrouve Ferdinand, quelque trente ans après, devenu « le Monsieur qui fait des livres à Paris » et Baptistin Nizerolles qui est le desservant de la paroisse. L'abbé Nizerolles, la veille de Noël, invite chez lui son camarade qu'il a rencontré à Bédarieux. Cette composition en deux parties opposées sera reprise avec Norine, dans un récit double sous forme de lettres.