L'antiquité s'est peu préoccupée de l'instruction du peuple. Elle avait sur ce point l'opinion que devait professer plus tard Voltaire, et il ne pouvait en être autrement. Où auraient-elles puisé de telles pensées, comment auraient-elles connu de semblables sollicitudes, ces sociétés qui refusaient d'admettre l'égalité humaine, même devant le Dieu créateur ou le Dieu juge, et qui parquaient leurs membres entre les barrières infranchissables des castes, ces républiques composées d'une aristocratie guerrière vivant du travail de ses esclaves ?... Il fallut l'avènement du christianisme pour convaincre les hommes qu'ils sont frères et que leurs oeuvres seules les distinguent sous le regard de Dieu. Tous les esprits du Moyen Age ont manifesté le souci de l'éducation morale et intellectuelle du peuple...