Pierre Mazier, historien de formation, a déjà consacré deuxouvrages à sa Costière natale : "L'habitat rural dans la Costière de Nîmes" et Jonquières-Saint-Vincent. Dans un livre abondamment illustré de cartes postales, de photographies et de reproductions, il nous présente aujourd'hui une histoire de Bellegarde depuis les origines jusqu'en 1991, fruit d'un long travail de recherches et de nombreuses enquêtes. Il nous fournit sur ce village des renseignements intéressants, parfois même inédits, concernant notamment l'empreinte laissée par plusieurs siècles d'hégémonie romaine, l'influence de la chrétienté médiévale sur l'aménagement du terroir, la vente des biens nationaux au lendemain de la Révolution et les grandes mutations modernes. Il insiste surtout sur les contraintes imposées par les problème des eaux à une communauté qui, obligée de vivre entre la Costière et les étangs, la recherche ou la redoute. Mais ce livre laisse une large part aux richesses du 'folklore. Bellegarde doit son originalité à sa situation entre Provence et Languedoc ou, comme le disait Alphonse Daudet, entre "Le Midi des roseaux et le Midi des pierres". L'auteur nous montre comment un fils du pays, le félibre Batisto Bonnet, qui fut à la fois ethnologue, chroniqueur et poète, a su nous donner une image lumineuse et juste du vieux bourg et de ses habitants.