Malgré la faible densité de sa population, la rudesse de son climat, un relief accidenté et une altitude élevé (1000 mètres), le Gévaudan jouit d'une grande variété de produits comestibles. C'est une terre d'élevage de bovins (la race d'Aubrac y est privilégiée), les troupeaux de moutons sont encore nombreux sur les causses, les cours d'eau qui la sillonnent (le Tarn, l'Allier, le Lot et leurs multiples affluents) sont le rendez-vous des pêcheurs de truites comme des amateurs d'écrevisses, les légumes du jardin (parmi lesquels le chou et la pomme de terre demeurent les plus importants) y sont à l'honneur et la châtaigne connaît un regain d'intérêt. A cela s'ajoutent les denrées naturelles: fruits rouges (mûres, myrtilles principalement), champignons (cèpes, girolles, trompettes de la mort), escargots, baies de genièvre. Ce vaste éventail permet une cuisine de montagne, très traditionnelle, maintenant une rusticité de bon aloi dont les recettes contenues dans ce livre ne proposent qu'un bref aperçu.