Bien que les champignons ne soient pas absents de nos plaines et qu'il s'y rencontre même quelques espèces intéressantes, il y a gros à parier que ces "cryptogrames" ne connaîtraient pas un tel engouement dans notre région s'il n'y avait les Cévennes. La réputation mycologique cévenole n'est pas ursurpée, on peut comprendre cela aisément: ce massif en effet, sur son étendue, combine des influences méditerranéennes, atlantiques et montagnardes. Sa géologie est aussi très diverse: calcaire, schiste et granite sur les hauteurs. C'est pourquoi on rencontrera une flore (voire une faune) différente selon les milieux concernés, chacune adaptée à son biotope et accompagnée de son cortège mycologique. Par exemple la flore caussenarde ne rappelle absolument pas celle du massif de l'Aigoual; les végétaux des châtaigneraies ne sont pas les mêmes que ceux rencontrés dans les sapinières d'altitude, etc. De même, pour une même zone, la flore (et partant la flore mycologique) sera bien différente si l'on se promène dans une prairie pâturée ou dans une épaisse forêt. Toutes ces raisons (et d'autres encore: climatologiques, pluviométriques, etc.) font que vous ne serez pas étonnés d'apprendre qu'il existe environ 1500 espèces de champignons dans le massif cévenol, pas moins...