Les aventures de ces principes doctrinaux, leur départ à l'étranger et leur retour en France sont mal connus chez nous. Cette histoire se heurte à des préjugés. Mais les préjugés les plus entêtés ne sauraient avoir raison de ce qui est un fait. Ce fait n'a pas été oublié dans les pays anglo-saxons. Il est constamment rappelé aux États- Unis, et il l'est avec une reconnaissance pieuse. Songeant à tout cela, les fils français de la Réforme, comme tous les esprits libéraux de notre pays, chercheront avec amour dans des écrits trop peu lus, et dont on ne peut donner ici que quelques informes échantillons, les qualités de logique impérieuse et d'analyse morale qui, si souvent, et dans tous les ordres, ont fait de la France la nation apôtre par excellence et ont communiqué à ses pensées une valeur oecuménique. Dans ces fleurs cueillies çà et là, en quelques coins trop ignorés du domaine national, c'est quelque chose du génie même de la France qui s'épanouit. RAOUL ALLIER. Paris, mai 1917.