Aujourd'hui, comme il y a quatre ans, je réclame la révision de la Constitution de 1875. Les hontes de Panama nous ont convaincus, plus que jamais, de la nécessité de mieux définir la séparation des pouvoirs législatifs et exécutifs : j'ai vu les députés chéquards peser sur les ministres et en arracher leur acquittement. Je ne suis pas d'opposition systématique, mais je suis honnête et indépendant : ce que je poursuivrai avec votre appui, c'est, dans la République, la constitution d'un parti de gouvernement, probe et intelligent, qui nous débarrasse d'un personnel usé et retors. À la Chambre, je me suis associé par mes votes à toutes les propositions de protection des faibles, quand je n'y ai pas collaboré moi-même.