« No sabes lo que eres para mi ! De hecho, ti es diferente. Tu eres parte de mi.» ! Tels furent, comme un hymne à la vie, les derniers mots de ma cousine Reine juste avant d'entreprendre le voyage qui conduit les poètes vers Apollon et les Muses. Ses mots disaient le lien inaltérable de la Poésie qui nous unit. L'amour de la poésie humblement transmis par notre tante Béatrice Casale. Il semblerait que la même encre coule dans nos veines. Comme un étrange pressentiment, à chacune de nos rencontres ou de nos conversations téléphoniques, Reine, merveilleuse poétesse, me demandait : « Alors, cette poésie, aurai-je un jour le plaisir de lire » ? Les jours trop pressés ont eu raison de cette impatience et ne lui ont pas laissé le temps de découvrir ce recueil resté trop longtemps en sommeil... La délivrance est venue de la lumière automnale d'une exceptionnelle beauté posée sur l'absence douloureuse et sur la sempiternelle attente. Alors, puissent les « Larmes de Séléné » noyer ces regrets et répandre sur sa mémoire un éternel parfum de roses aussi chères à son coeur que la langue de Cervantès, pour lui dire que les âmes des poètes n'ont de cesse de continuer de rêver...même si le jour qui se lève a les yeux voilés.
Léa Casale.